— M’dame, on est tout de même une génération sacrifiée, non ?
— … ?
— Ben oui, c’était quand même plus facile pour nos parents et nos grands-parents !
— Comment ça « plus facile » ?
— On vivait mieux, quoi !
— Il n’y avait pas la mondialisation !
— L’euro n’avait pas fait exploser les prix !
— Y’avait du travail pour tout le monde !
— Les délocalisations, ça n’existait même pas !
O.K., O.K., on se calme…
Ce n’est pas facile de faire face à des jeunes adultes emplis de certitudes, sincèrement révoltés contre cette société de merde — je cite —, tétanisés par leur avenir, et qui croient dur comme fer qu’ils appartiennent une « génération sacrifiée », les pauvres petits…
Je me souviens avoir tenté l’ironie, c’est une sale habitude chez moi :
« Ouais, vous avez raison… Vous auriez pu avoir vingt ans en 1914. Ça, c’aurait été . CLIQUEZ ICI POUR TÉLÉCHARGER LIVRE